peut trouver tout savoir et par conséquent tout savoir de la physique, comme le concept de champ magnétique, et tout
savoir épistémologique [5] comme les concepts de modèle, de loi, de théorie, d’expérience, de démarche scientifique,
etc.
Pour expliquer l’évolution et la constriction de l’univers cognitif d’une personne, Chevallard (1999) introduit la notion
fondamentale d’institution [17]. On ne peut dire d'une personne qu'il connaît ou ne connaît pas, mais seulement qu'il
connaît (ou non) dans les termes d’une institution particulière. Le terme institution est défini par un dispositif social total,
qui peut certes n’avoir qu’une extension très réduite dans l’espace social, mais qui permet – et impose – à ses sujets,
c’est-à-dire aux personnes qui viennent y occuper les différentes positions offertes, la mise en jeu de manières de faire et
de penser propres [17]. On considère comme des institutions un groupe d’amis ou de collègues, la famille, l’école et la
classe, etc. Étant donné un objet, une institution, et une position particulière dans cette institution, on appelle rapport
institutionnel à l’objet dans cette position particulière le rapport à l’objet qui devrait être, idéalement, celui des sujets de
l’institution occupant cette position [13-18].
2. 1 Praxéologie ou organisation praxéologique(OP)
La Théorie Anthropologique du Didactique (TAD) considère que les sciences (Mathématique ou physiques ou
chimiques,….), comme n’importe quelle activité humaine, se produisent, se diffusent, se pratiquent, s’enseignent ou
s’apprennent par des personnes au sein des institutions sociales dont elles sont les sujets. Elle considère que toute
activité humaine consiste à accomplir une tâche d’un certain type T, au moyen d’une technique, justifiée par une
technologie , elle-même légitimée par une théorie . Cela met en œuvre une organisation que Chevallard (1999) note
[T//θ/Θ] et qu’il nomme praxéologie, ou organisation praxéologique [17].
La composante praxis [T/], identifié comme un savoir-faire, décrit les techniques permettant d’accomplir certains types
de tâches T. Alors que dans le composant logos [θ/Θ] identifié comme un savoir.
On définit l’organisation physique (OP) à enseigner avec analogie à l’organisation mathématique introduit par Bosch et
Gascon en 2004 comme un modèle praxéologique du curriculum qui est obtenu à partir des programmes scolaires
d’enseignement [13]. L’identification de ces (OP) à enseigner passe par la caractérisation et la construction du type de
tâches à partir de l’analyse des programmes et des manuels.
On parle de praxéologie physique – ou d’organisation physique(OP)– lorsque les types de tâches T relèvent de la
discipline physique. Ainsi pour décrire l’organisation physique qui contraint le rapport personnel d’un sujet à un objet de
savoir, la théorie propose le modèle de praxéologie: «Le rapport institutionnel à un objet, pour une position
institutionnelle donnée, est façonné et refaçonné par l’ensemble des tâches que doivent accomplir, par des techniques
déterminées, les personnes occupant cette position. C’est ainsi l’accomplissement des différentes tâches que la personne
se voit conduite à réaliser tout au long de sa vie dans les différentes institutions dont elle est le sujet successivement ou
simultanément qui conduira à faire émerger son rapport personnel à l’objet considéré» [13].
La notion de praxéologie a été utilisée dans plusieurs travaux [31,33] pour caractériser le rapport institutionnel,
déterminer l’organisation disciplinaire de référence et étudier les organisations didactiques.
Du point de vue de la transposition didactique, Bosch et Chevallard (1999) avancent deux postulats [14]:
1- On ne peut comprendre, n’expliquer l’organisation praxéologie (OP) apprise sans comprendre et expliquer les
organisations praxéologies (OP) des étapes antérieures ;
2- L'unité d'analyse des processus didactiques doit contenir une organisation didactique qui permette de mettre en
place, au moins, une organisation praxéologie locale (OPL).
D’où la nécessité de l’ajout d’un modèle épistémologique [15] «Praxéologie de référence» qui permettant de caractériser
et d’analyser des praxéologies à enseigner.
L’organisation praxéologie (OP) à enseigner constitue un modèle praxéologique du curriculum de physiques. La base
empirique pour élaborer ce modèle se trouve dans les documents curriculaires (programmes officiels). Son influence sur
l’organisation praxéologie (OP) est centrale bien que ni le professeur ni l’institution scolaire ne dispose explicitement de
ce modèle mais uniquement de matériaux praxéologiques plus ou moins bien articulés entre eux. Mais cette influence ne
peut être adéquatement interprétée si nous ne disposons pas d’un point de vue épistémologique. Ce point de vue est
fourni par une organisation praxéologie (OP) de référence dont la description se fait généralement à partir des (OP)
savantes légitimant le processus d’enseignement. L’organisation praxéologie de référence est celle que considère le
chercheur pour son analyse.